Jour 14 - A bord du Transsibérien (Ep. 3)

Ça y est, c’est le grand jour, nous allons enfin pouvoir goûter aux joies du Transsibérien, mythique train couchette qui parcourt la Russie dans toute sa longueur.

Notre objectif est bien de rejoindre les eaux claires et glacées du Baïkal (Байкал), pour cela 4 journées de train nous attendent. Pour pouvoir nous reposer un peu, nous ferons escale à mi-chemin à Omsk, grande ville industrielle de l’Oural.

C’est plein d’espoir de rencontres et les sacs chargés de provisions que nous découvrons nos places.

Pour ce trajet, nous serons en début de wagon, à deux pas du samovar, installés avec Yéléna et Assia. Nous avions déjà pu nous rendre compte à Saint-Pétersbourg que les russes étaient très accessibles et bienveillants, nous avons rencontré deux mères poules, qui n’ont pas hésité à partager avec nous toutes leurs provisions : chocolat, biscuits, graines de tournesol… le tout rythmé par nos conversations à cœur ouvert, car quand Google Translate ne fonctionne pas, les gestes et les sourires suffisent. Et des choses le long des rails, il s’en passe…

Le temps de préparer nos couchettes et il est déjà l’heure de dormir, car il y aura plusieurs arrêts pendant la nuit et chacun essaie de se reposer un peu.

Nos compagnes de voyage sortiront pendant la journée, nous retrouverons une petite mamy qui ira jusqu'à Omsk avec nous et avec qui il sera plus difficile d'échanger, mais qui nous fera goûter ses petits cornichons fraîchement cueillis.

Deux journées passées dans le Transsibérien à contempler la nature, le coucher du soleil, manger de la nourriture lyophilisée et préparer quelques reportages et il est déjà l’heure de descendre à Omsk. Confiants, nous n’avons pas téléchargé de plan de la ville, car notre hôtel est “near the train station”... But hum… Le wifi du KFC ne fonctionnant pas pour nous, Gueorgui et sa maman nous aident à trouver notre chemin.

Il n’y a pas grand-chose à faire dans la ville, nous sommes assez excentrés, nous allons donc faire une petite balade à pied pour rejoindre le centre-ville en compagnie de Gonzalo, argentin venu pour la coupe du monde et qui voyage en Russie pendant plusieurs semaines.

Le lendemain, c’est déjà reparti pour le train direction Irkoutsk !

Cette fois, ce sont deux jeunes filles de 19 ans Vika et Vialeta qui partagent notre petit carré de couchettes. Anastasia qui fait le voyage avec nous partagera aussi nos conversations entre anglais, russe et Google Translate. À partir de Krasnoïarsk, c’est Ania qui prendra leur place, jeune psychologue et boxeuse de 22 ans. Nous avons longuement discuté de nos vies, nos projets, de la Russie… Une très belle rencontre.

Après notre première nuit, il semble que j’ai été piquée par un moustique. La piqûre s'étale un peu, mais je ne m’en inquiète pas, car cela m’arrive de temps en temps. Ania n’est pas de cet avis… Elle aura raison.

C’est avec un pied deux fois plus gros que l’autre que nous arrivons à Irkoutsk. Nous laissons Ania continuer son chemin jusqu'à Vladivostok et nous dépêchons d'aller prendre le bus pour Listvyanka.

C'était quand même cool le Transsibérien 😊

C’est à la fois long et lent, les journées sont rythmées par les repas, mais cela passe aussi très vite, car nos voisins changent souvent. Nous avons fait de magnifiques rencontres et profité du calme des wagons, se laissant bercer par le tempo des rails.

Quant à maintenant, enfin un peu de nature en perspective au bord du Baïkal avant de tester le Transmongolien.

PS : mon pied est revenu à sa taille normale maintenant 😉