● Passage de frontière Chine – Vietnam
Notre passage de frontière à Mong Cai se fait sans encombre. Les douaniers étant assez amusés de nous voir entrer au Vietnam, car peu de touristes passent ce point frontière… à part les chinois bien sûr. D’autant plus que nous étions à vélos (pas simple de les faire passer dans les portiques de sécurité…). Arrivés à Mong Cai, nous nous trouvons un petit hôtel avant de prendre la route vers la baie d'Ha Long.
● De Mong Cai à la Baie d’Ha Long
Nous partons à la découverte du Vietnam, de ses habitants et de ses routes… Comme cela avait plutôt bien fonctionné en Chine, nous essayons d'opter pour des routes secondaires pour sortir de la ville de Mong Cai. Nous croisons beaucoup d'écoliers qui font un bout de chemin avec nous. Nous sommes salués par plein de “hello”! Le feeling est plutôt bon, nous essayons de trouver un spot de camping. Là, les choses se corsent un peu, car une horde d'enfants nous accompagne dans notre recherche… Nous nous tournons vers une administration disposant d'une grande cour extérieure pour leur demander si nous pouvons installer notre tente, mais la réponse est négative. Un peu plus loin encore, on nous dira qu'il n'est pas possible de camper, car le village est trop récent et ne peut pas accueillir d'étrangers… Il faudra s'y faire, ce n'est pas comme en Chine.
Pas de souci, nous allons nous cacher dans le village voisin. On ne doit pas être très doué à cache-cache, car très vite, trois petites têtes nous repèrent… Finalement, le papa nous invitera à venir chez lui et nous passerons une de nos plus belles soirées avec cette grande famille.
Nous reprenons la route le lendemain, il n'y a pas beaucoup d'options, nous devons emprunter la grand route… C'est assez plat, rectiligne et avec un vent de face ! On avance…
La pluie est au programme pour une après-midi, comme nous avons un visa de deux mois et ne pensons rester qu'un seul mois, on s'offre le luxe de s'arrêter tôt et de prendre un café. La redécouverte du café après quatre mois d'abstinence est un réel plaisir.
Lorsque nous repartons en essayant de longer la côte au maximum, nous aurons la chance de rencontrer Benoît, cycliste montois habitué à rouler en Asie du Sud-est. Nous échangeons les bons plans et prenons plaisir à parler de la mère patrie, le tout pendant plus d'une heure en plein cagnard… Cela nous rebooste et nous ferons une belle étape ce jour-là.
La baie se rapproche… A Cam Pha, nous avons déjà un petit aperçu de ce qui nous attend et un magnifique coucher de soleil depuis l'hôtel.
Nous arrivons enfin à Ha Long City, qui est en fait une grande ville pour touristes chinois. Nous n'y passerons qu'une seule nuit pour profiter du point de vue sur la baie puis nous prendrons le ferry pour l'île de Cat Ba.
Le trajet en ferry est très plaisant, car il nous permet de passer dans la baie, au milieu des karsts. Pour pas cher en plus, car nous ne devons pas payer de supplément pour les vélos !
Arrivés sur l'île, nous devons la traverser de part en part, car un seul côté semble habité, ou du moins tous les hôtels se trouvent à l'opposé. Bien que le trajet soit court (22Km), il est assez vallonné. Nous trouvons un hôtel pas cher, le Anh Thuan, et sommes heureux de nous poser un peu. Ce jour-là il fait beau, mais rapidement le temps change. Nous prospectons les différentes agences proposant des tours en bateau et kayaks, et finalement nous optons pour un tour privé organisé par notre hôtelier. Nous devions être quatre (le prix est décroissant en fonction du nombre de personnes inscrites), mais le couple qui devait nous accompagner a trop fait la fête la veille. Nous en discutons avec le gérant et il accepte de faire le tour pour nous deux, sans augmenter le prix. Il fait très beau en matinée, mais rapidement la pluie s'invite au programme. Nous ferons du kayak sous la pluie. Malgré tout, nous avons passé une magnifique longue journée, nous avons mangé de succulents plats à même le bateau (les coques étaient cuits dans la calle). La météo ne s'améliore pas mais nous nous reposons quelques jours sur l'île.
Nous avions rencontré un couple de cyclo australiens voyageant en sens inverse. Ils ont pris le speed boat de Haiphong à Cat Ba, nous décidons de faire pareil pour s'épargner quelques kilomètres.
Arrivés à Haiphong, nous prenons plaisir à déambuler dans les petites ruelles étroites et à se faufiler dans la circulation. C’est une très grande ville relativement peu touristique. On en prend plein les yeux, la vie foisonne de partout (barbiers et coiffeurs dans les rues, vendeurs ambulants, …). Nous y resterons une journée entière pour se faire un petit food tour dans la ville. Nous nous sommes régalés… Les nems au crabe sont à tomber, de même que la soupe de nouilles au poisson.
● De Haiphong à Ninh Binh
Nous reprenons la route, c’est toujours assez plat, nous essayons donc à nouveau de nous écarter des grands axes et zigzaguer entre les villages pour pimenter nos journées. Nous découvrons de belles et grandes églises, et nous avons la chance d'être invité à un petit déjeuner par un professeur d'histoire rencontré la veille pendant la projection d'un des matchs du Vietnam à la Suzuki Cup. Nous avons mangé un excellent Pho. On remonte sur les bécanes, il y a plusieurs traversées de rivières et peu de ponts, nous prenons de petits bacs. Un soir, nous avons encore la chance d'être accueillis par une famille et les voisins viendront nous chercher pour un petit karaoké suivi d'une prestation de danse K-pop... cela vaut de l'or! Nous passons un agréable moment.
Nous arrivons enfin à Ninh Binh, nous commençons notre séjour par un couchsurfing chez une jeune fille de 17 ans qui souhaite améliorer son anglais. Sa famille tient un restaurant nous mangeons donc très bien et les échanges sont très chouettes. Le lundi matin, nous l'accompagnons à son école pour lui dire au-revoir. Le lundi matin, c'est le lever du drapeau et hymne national. C'est également une semaine particulière, car c'est la fête des professeurs. Du coup, des récompenses sont attribuées aux meilleures classes et les élèves ayant des mauvaises notes sont également cités. Rapidement repérés par les professeurs, Nicolas se retrouve sur l'estrade à expliquer notre voyage. Son récit sert ensuite de compréhension à l'audition, les élèves sont interrogés par le principal. Nous aurons droit à une petite visite de l'école par les quatre meilleurs élèves de la classe d'anglais. Nous passons un très bon moment, puis nous quittons notre hôte bien sympathique. Nous allons rechercher nos affaires et nous partons nous installer à Trang An (un hameau à l’écart de la ville) pour profiter d'autres points d’intérêt de la région. Nous trouvons un chouette petit hôtel récemment ouvert, Ha Lan Homestay. La gérante est très sympathique et le petit déjeuner compris dans la réservation est succulent !
Nous sommes assez excités, car nous avons repris contact avec Christelle que nous avions rencontrée en Mongolie et il se trouve qu'elle a commencé son road trip à moto et qu'elle est également à Ninh Binh. Nous passons quelques moments ensemble, nous ferons le tour en bateau ensemble et puis nous nous racontons nos différentes aventures et mésaventures… Cela fait du bien de retrouver un visage connu et de passer du temps ensemble. En plus, on adore suivre ses récits sur Facebook et Instagram. On se donne souvent des nouvelles et cela fait du bien de parler à une autre voyageuse… Merci Christelle pour ses bons moments 😊
Même si on resterait bien encore un peu, le moment est venu de reprendre la route. En plus, cette fois c'est Nour-Edinne, rencontré en Chine que nous allons retrouver à Hanoï !
● Hanoï
La route qui remonte vers Hanoï est… vraiment chiante ! Il y a beaucoup de circulation, c'est une “grand route” pas si grande que ça. Prenons donc une route parallèle ! Bon, ça ne peut pas marcher à tous les coups. Cette fois, ce n'est plus une route ou un chemin carrossable, mais bien de la boue bien collante et une rivière nauséabonde. De plus, notre de tentative de campement dans la cour d'un temple se solde par un échec critique, nous sommes accompagnés à la police qui nous explique que nous ne pouvons pas camper et nous invite à aller à l'hôtel. Du coup retour sur la grand route avec les cages de rats prêts à être dégustés et les caisses de petits poussins prêts à… 😕
L'entrée dans Hanoï, c’est la première capitale que nous rejoignons à vélo et celle qui est la plus réputée pour sa circulation. Heureusement, nous avons déjà de l'entraînement…
C'est un flux, un cœur qui bat et si nous sommes tous en rythme, cela se sent et se ressent, cela passe toujours. Finalement, comme à Haiphong cela nous plaît bien, sauf qu'il fait chaud et que la pollution est incomparable à ce que nous avons déjà connu.
Après quelques péripéties pour trouver un hôtel qui accepte de prendre soin de nos vélos, nous nous posons enfin au Bubba Bed Hostel, Nour-Edinne a atterri, il nous rejoint rapidement. Nous allons passer quelques jours ensemble pour découvrir la ville et surtout ses bons petits plats que l'on trouve à chaque coin de rues. La ville est bruyante et animée, ce n’est pas possible de se reposer, mais l’atmosphère y est sympathique. Pour sortir un peu des sentiers battus, nous prenons un bus pour nous rendre dans les quartiers où les rues s'entremêlent. Le rapport à la population est tout de suite différent, nous retrouvons des “hello” et les gens s'inquiètent de savoir si nous sommes perdus…
Il est temps pour Nour-Edinne de continuer sa découverte du Vietnam et nous décidons de rester encore un peu, car Margot et Julien que nous avions rencontré en Chine arrivent depuis le Népal. Nous sommes heureux de les retrouver pour une journée.
Nous quittons la capitale le lendemain, plein Ouest.
● D’Hanoï à Mai Chau
La sortie d'Hanoï est compliquée. Nicolas s'est choppé un bon gros rhume et nous nous retrouvons à nouveau sur une immense artère entourée de milliers de deux roues et de quelques voitures (non je n'exagère pas). Alors du coup… on prend la parallèle ! Le changement est radical, nous nous retrouvons rapidement dans des petites rues de village et les gens s'inquiètent à nouveau de savoir si nous sommes perdus 😊
Direction Hoa Binh, après avoir dormi à proximité d'une plantation de thé et d'une base militaire, nous regagnons la ville, Nicolas est très fatigué, nous dormons à l'hôtel. Nous avons repéré une petite homestay dans un village de minorité ethnique. Nous prenons un chemin renseigné sur Maps pour éviter les grands axes et être plus tranquilles. Cela part d'une bonne intention, mais… nous ne nous sommes pas rendus compte qu'à un moment donné, le chemin devenait des pointillés et donc impraticable pour nous !
Nous devons pousser les vélos un à un tous les deux sur plusieurs kilomètres dans de la rocaille, le tout en étant pas au meilleur de notre forme physique l'un et l'autre. L'objectif se rapproche, mais le soleil commence à descendre rapidement, nous demandons donc l'hospitalité à une famille qui accepte de suite. En sortant des sentiers battus, nous nous rendons compte de la précarité de ces villages isolés, reliés au réseau routier par quelques sentiers boueux. Les conversations tournent rapidement vers l’argent. Il est en effet impensable pour eux de faire un tel voyage sans revenus pendant si longtemps. Malgré cette pauvreté, nous sommes reçus comme des rois.
La journée a vraiment été éprouvante, et je suis à bout de force. Heureusement ces moments nous reboostent et le repos est au bout du chemin… Et quel chemin ! Nous n'en n'avions pas fini avec les difficultés… Toujours est-il que nous arrivons à la guesthouse avant midi (il nous restait 18Km) ! Nous prendrons deux jours de repos pour nous remettre de ces émotions. L'endroit est vraiment paisible et on prend soin de nous 😊
Nous prenons ensuite la route en direction de Mai Chau. Nous allons passer par une réserve naturelle, à un moment, il n'y a plus de route sur la carte, mais ça doit être un oubli 😁 Le soir venu, nous décidons d'encore tenter notre chance et demandons l'hospitalité. Et encore une fois, la première demande est la bonne 😊
Ah oui, j'ai failli oublier de vous dire, ça grimpait bien ce jour-là, entre 10 et 12 % sur l’entièreté du trajet, mais une belle vue au sommet. Nous sommes rapidement repérés au village, du coup Nicolas est invité à une partie de foot à quatre… Ça ne se refuse pas ! Nous mangeons avec nos hôtes et puis comme ils remarquent que nous sommes fatigués, ils nous installent le couchage dans leur grande pièce de vie et regardent la télé pendant que nous nous endormons. Nous serons gentiment réveillés une heure plus tard par un policier qui nous demande nos passeports. Après quelques échanges, ce n’est pas facile quand on est fraichement tiré d’un sommeil profond, il nous souhaite bonne continuation.
Le lendemain nous reprenons la route et notre hôte nous dit que celle-ci est refaite, car ils souhaitent un développement touristique. C'est parfait pour nous, il n’y a pas encore de touristes et si en plus la route est faite, nous pourrons combler le trou sur la carte !
Oui bon, la route est refaite sur 5Km et puis… c'est le trou sur la carte et le chemin de randonnée qui reprend ! Cette fois pas d'excuse, on avait beaucoup d'indices et d'expériences en la matière, il fallait s'y attendre, alors… on pousse ! “Cela aussi passera”...
Nous arrivons enfin à Mai Chau. Nous ne resterons pas longtemps, car le riz est coupé et nous avons déjà vu pas mal de rizières très chouettes le long de la route. Nous irons visiter une petite grotte sympathique en haut d’un double Bueren.
● Vers Dien Bien Phu
On repart dans les montagnes, on sent que l'hiver frappe à notre porte. Découragés par ce temps maussade, nous trouvons refuge dans une guesthouse en retrait de la route (A Pao Homestay), perdus dans les nuages et les plantations de thé, nous sommes reçus en grandes pompes. Le village tente de développer une activité touristique, un professeur de cuisine a été envoyé par le Gouvernement et cette guesthouse sert d'exemple à tout le monde. Toute la famille est réquisitionnée pour le repas, un vrai festin de roi.
Nous passons un très bon moment avec tous ces gens et pouvons avoir de chouettes échanges. En plus, j'ai très envie de reprendre leur petite fille dans une de mes sacoches ☺️ Le lendemain a lieu la fête de clôture de la formation. A notre réveil, tout le village semble s’afférer en cuisine, c'est l'effervescence. Après un copieux petit déjeuner nous remercions nos hôtes et disparaissons dans les nuages.
Pendant plusieurs jours, nous allons rouler dans la pluie et le brouillard. Heureusement le soleil reviendra pour l'une de nos plus belles descentes. A certains moments, nous ne nous verrons pas à 20m l'un de l'autre.
Nous rencontrons Gilbert et Jean qui voyagent dans le même sens que nous, mais sont bien trop rapides. Ce sont des cyclistes confirmés, on saura plus tard qu’ils auront parcouru 7000km sur le même temps nous n’en ferons que 3000…
Avant d'arriver à Dien Bien Phu, nous ferons étape dans une ville de province le soir de la finale de la fameuse Suzuki Cup. Cette finale oppose le Vietnam à la Malaisie. Nous regardons le match dans un petit resto. Le Vietnam semble dominer et nos voisins de table nous invitent à les rejoindre. C'est le début de la fin pour moi ! Première et dernière grosse cuite comme on dit. C'est juré, je ne boirai plus. Le lendemain on rattaque, le vélo guérit tous les maux 🤢
On arrive enfin à Dien Bien, très marrante comme ville, on voit qu'elle était au stade de village il y a encore peu de temps, car le champ est tout proche. Nous allons visiter le Musée et une ou deux collines, mais cela nous permet surtout de nous reposer un peu. En plus il ne fait pas encore très beau et il y a des pannes de courant régulières dans notre quartier, du coup on s'éclaire à la bougie dans la chambre, c'est sympa.
Bon, il est temps maintenant de passer au Laos !
● Passage de frontière Vietnam – Laos
Une fois que nous quittons Dien Bien Phu, nous avons encore une belle côte d’une vingtaine de kilomètres qui nous attend. Le point frontière est au sommet. La route est en piteux état, cela n'en finit pas. Nous arrivons finalement au poste frontière, et nous ne savons pas bien comment cela fonctionne. Nous décidons donc de rentrer dans le bâtiment qui nous fait face. Un agent nous prend en charge, d'autres personnes tentent de passer devant nous, avec parfois des piles de passeports. Une fois nos passeports cachetés, nous pouvons y aller… Mais aller où ? L'agent me fait signe et me montre le passage sur le côté du bâtiment et la route qui reprend. Il y a 5Km de “no man's land”! Lorsque nous quittons le bureau, il nous lance un “good luck”!
Ok… La zone a été désertée, c’est assez intriguant, mais la route s'améliore une fois passé le panneau nous indiquant la bienvenue au Laos. Nous continuons, car il commence à se faire tard. Nous remplissons les différents formulaires, payons les différents frais inscrits sur les feuilles imprimées puis nous reprenons la route, car la première petite ville est encore loin même si cela descend 😉
● Nos coups de cœur :
Ninh Binh, un endroit magnifique où il faisait bon ne rien faire et profiter des paysages. Nous avons vraiment apprécié notre passage par la Ha Lan Homestay ;
Muong Bi Homestay, pour l’accueil chaleureux et bienveillant de cette famille. Et pour le petit spectacle réalisé par les femmes du village ;
A Pao Homestay, même si nous n’avons pas vu grand-chose des environs, la chaleur du feu et de ses hôtes nous a redonné force et courage pour continuer ;
Les moments passés en famille même s’ils étaient rares ;
La nourriture à Haiphong et à Hanoï ;
Retrouver nos amis voyageurs rencontrés dans mois plus tôt 😁
● Nos regrets :
Le peu de contacts avec la population. Peut-être un effet secondaire dû au tourisme hyper développé dans le pays…
Le temps pourri, mais c’est ainsi que mère nature a choisi de se montrer à nous, et c’est comme ça que nous avons aussi pu faire de belles rencontres.
● Notre ressenti :
Nous gardons un sentiment partagé pour ce pays. Les échanges avec la population auront été plus rares, peu d'interaction et moins de curiosité. Néanmoins nous avons tout de même fait de belles rencontres et partagé de chouettes moments. N'étant restés que dans le Nord à traverser des zones peu fréquentées, nous en avons un peu marre du Pho… mais qu’est-ce que le premier était bon !
● Bilan vélo :
Crevaison : Nicolas 1
Déchirure de pneu : Nicolas 1 (changement de pneu à Son Là)
Bris de chaîne : Aurélie 0 - Nicolas 5… (on ne compte plus!) Il la changera à Haiphong dans un super magasin ;
Rayons cassés : Aurélie 0 - Nicolas 2 à Hanoï et 1 ou 2 ensuite, mais impossible de trouver de quoi réparer
Bike Wash: Victor & Extension 1 partout, merci Hanoï !
Goodbye Vietnam ! Sabaidee Laos…